C'était bien. Je dirais même que j'ai passé un super moment en compagnie de Lena. Même que j'ai arrêté de penser à mes conneries habituelles qui tourne en rond dans  mon crâne, même que c'est carrément mieux de sortir un peu plutôt que de se morfondre chez soi. Même qu'on devrait remettre ça, avec plus de batterie, cette fois, n'est ce pas ? ! Et j'ai bien envie de tout vous raconter. D'abord, on a mis le temps à se trouver. Puis nos pieds, nos jambes, notre instinc d'adolescente Cadurcienne nous ont mené là : Le Parc Tassard. Soit. Puis on a marché, après avoir papoté. Faut dire que c'était la première fois qu'on se rencontré. Et nan, maman, ce n'était pa sun pédauphile. Bref, on a prit les photos, j'ai craqué sur un bracelet en cuir banal mais bon... 4€50... Arnaque ? J'en sais rien mais il était sympa. Ensuite on a bouffé comme des vauraces (muffin aux myrtilles, pain aux pépites de chocolat, macarons à la piestache) et pis on littéralement craqué sur ce téléphone...

Je fais craquer mes doigts, jette un coup d'oeil à gauche, à droite, en arrière. C'est bon, je pense. Alors, mes doigts cours sur le clavier. Que j'aime ça. Laisser courir, laisser filer et rattraper plus tard, quand on en aura marre. Juste quand on en aura assez. Aujourd'hui, je m'efforce de faire les choses différemment, pour voir, juste ou pour me changer les idées. Peut être que je réfléchis trop après tout. Je ne suis pas du genre spontanée. Je suis plutôt du genre à me mettre en sécurité ; à faire les choses en m'assurant qu'il y a un retour en arrière de possible. Mais c'est juste par acquis de conscience, parce que je ne changerais rien, en fait. Allons bon. Quoi de nouveau ? Un jour. Celui ci dure 24h avec une lune et un soleil mais, vous êtes d'accord avec moi, il est nouveau. Alors, quand on me demande, quoi de nouveau, j'ai tendance un répondre, un jour. Parce que sinon, pas grand chose. J'habille mes journées de choses déjà vus. Quand quelqu'un me demande des nouvelles, je sors les même à tout le monde sur une semaine et je culpabilise à chaque fois, parce qu'ils ne savent pas que je débalent la même chose à tout le monde. Mon Dieu j'ai honte. Pourtant, le banal pourrait me tuer, à la longue. Alors pourquoi s'enfermer comme ça dans un quotidien ? Je le sais mais je ne veux pas me l'avouer. Ou alors, j'ai peur de me tromper. Je ne tire pas de conclusion hative, voyons. Ce serait détestable que cette supposition soit la bonne, alors, laissons là dormir tranquillement dans un coin de mon crâne. D'accord ?